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Économie : pour un nouveau modèle

L’avenant n° 11 n’a pas permis de redresser la barre. L’un des enjeux de l’élection URPS sera de redéfinir un nouveau modèle économique pour sortir le réseau officinal de l’ornière.

L’avenant n° 11 n’a pas fait gagner de l’argent aux pharmaciens. Selon le dernier rapport de la commission des comptes de la Sécurité sociale publié en septembre, le montant de la marge réglementée en 2019 est quasiment le même que quatre ans plus tôt (5,24 milliards d’euros contre 5,25 milliards en 2015), alors que, dans le même temps, les charges de l’officine ont explosé. Pour autant, les signataires de l’avenant n° 11 se félicitent d’une progression des ressources de l’officine entre 2016 (année de référence) et 2019. La rémunération totale de l’officine (marge + honoraires + ROSP + remises génériques + CICE) serait ainsi passée de 6,673 milliards d’euros à 6,686 milliards d’euros sur cette période. Celle-ci aurait également augmenté de 0,3 % entre le 1er semestre 2019 et celui de 2020.

Mauvais compte

Mais à regarder de plus près les chiffres de l’observatoire de la rémunération arrêtés au 30 juin 2020 sur lesquels ils s’appuient, la réalité semble quelque peu différente. En effet, cet observatoire, qui vise à évaluer l’impact de l’avenant n° 11 sur l’économie de l’officine, continue d’inclure le CICE en 2019 et sur le premier semestre 2020 (96 millions d’euros en année pleine), alors que celui-ci est supprimé depuis le 1er janvier 2019…

« Il ne s’agit pas d’un accord de fusion, mais de partenariat, précise le président de la FSPF, Philippe Besset. Chacun conserve ses différences, mais pendant les mois précédents l’élection nous ferons équipe pour gagner. »

Philippe Besset, président de la FSPF

Mais à regarder de plus près les chiffres de l’observatoire de la rémunération arrêtés au 30 juin 2020 sur lesquels ils s’appuient, la réalité semble quelque peu différente. En effet, cet observatoire, qui vise à évaluer l’impact de l’avenant n° 11 sur l’économie de l’officine, continue d’inclure le CICE en 2019 et sur le premier semestre 2020 (96 millions d’euros en année pleine), alors que celui-ci est supprimé depuis le 1er janvier 2019…

L’Assurance maladie a également intégré dans ses calculs pour les six premiers mois de 2020 la rémunération liée à la vaccination antigrippale (7,5 millions d’euros), mais aussi des indemnités exceptionnelles versées pour la gestion de la crise sanitaire (82 millions d’euros) qui n’ont pas vocation à être pérennes. Au final, si l’on soustrait ces montants que l’on pourrait qualifier d’intrus, les niveaux de la rémunération globale de l’officine en 2019 et en 2020 sont inférieurs à ceux de 2016, « comme nous l’avons toujours dit », rappelle le président de la FSPF, Philippe Besset.

« En remportant largement l’élection URPS, nous serons en position de force pour négocier une nouvelle réforme économique avec les pouvoirs publics qui soit réellement gagnante pour les pharmaciens.

Les confrères ont été trompés avec l’avenant n° 11 qui n’a rien fait gagner en trois ans et ne prévoit rien pour les deux années à venir, mais le pire a été atteint avec les avenants n° 13 et n° 17 qui ont réduit la Rosp générique comme peau de chagrin, et avec l’avenant n° 19 qui a diminué le montant des honoraires complexes », conclut-il.

À retenir

La FSPF qualifiée pour le scrutin

Un arrêté du 2 novembre 2020, publié au Journal officiel du 4 novembre, fixe la liste des organisations syndicales admises à présenter des listes de candidats aux élections des Unions régionales des professionnels de santé (URPS), profession par profession. Pour les officinaux, il s’agit de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo).

Un partenariat avec l’UNPF

Non retenue pour participer aux prochaines élections des URPS, l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) ne compte pas pour autant rester sur le bord du chemin. Le syndicat a ainsi répondu à l’appel à l’unité lancé par la FSPF. Des places seront ainsi proposées aux adhérents de l’UNPF sur les listes présentées par la Fédération. « Il ne s’agit pas d’un accord de fusion, mais de partenariat, précise le président de la FSPF, Philippe Besset. Chacun conserve ses différences, mais pendant les mois précédents l’élection nous ferons équipe pour gagner. »