Près de 6 300 réponses, 7 000 commentaires dont 2 500 portant sur l’économie : la grande consultation nationale lancée par la FSPF auprès de l’ensemble des pharmaciens est un succès.
Revalorisation de la rémunération, protection des piliers de la pharmacie, simplification des missions figurent parmi les principales attentes de la profession.
Et l’analyse des réponses a permis d’enrichir le programme du syndicat pour les élections aux Unions régionales des professionnels de santé (URPS) Pharmaciens.
Les résultats de cette enquête menée du 14 janvier au 11 février confortent le syndicat dans sa volonté de revaloriser, protéger et simplifier l’exercice officinal. Ainsi, si 5 pharmaciens sur 10 jugent « moyenne » la situation économique actuelle de leur officine, plus de 70 % estiment qu’elle s’est dégradée durant les dernières années. Et près de 9 sur 10 considèrent que la rémunération de la dispensation du médicament est en deçà du travail fourni.
Augmenter les honoraires
Cette grande consultation révèle que la protection du monopole face aux assauts des géants de la vente en ligne et de la grande distribution est l’une des principales attentes des officinaux de la part de l’État (90 % des réponses), tout comme une meilleure reconnaissance de la profession dans la politique de santé (86,5 %) et une diminution des contraintes administratives (83 %).
Simplifier
Ils appellent également l’Assurance maladie à simplifier ses procédures (71 %), mais aussi à augmenter la rémunération des honoraires complexes (82 %) et des ordonnances simples (72,5 %).
Plus de 61 % des pharmaciens déplorent que les tâches administratives (papier ou dématérialisées) occupent plus de temps qu’auparavant. Pour 26 % seulement, l’arrivée du digital a permis de faciliter l’exercice des missions, le reste estimant qu’il a soit complexifié le travail, soit rien changé.
Nouvelles missions
Environ 7 pharmaciens sur 10 se disent favorables à l’élargissement de leur rôle à de nouvelles missions.
Lesquelles ? La vaccination contre la Covid-19 et les rappels de l’adulte arrivent en tête (81 %), devant la prise en charge des soins de premiers recours (65 %) et la réalisation de nouveaux TROD (46 %).
Les entretiens pharmaceutiques ne les emballent pas réellement, seulement 28 % souhaitant en faire des nouveaux. À noter que le portage à domicile est la mission la plus demandée par les officinaux au travers de leurs commentaires.
En ce qui concerne l’exercice coordonné, les CPTS représentent une opportunité pour seulement un quart des titulaires, tandis que 39 % estiment qu’elles sont des usines à gaz. La bonne nouvelle : moins de 2 % estiment qu’elles représentent un risque. Autre enseignement : la baisse du prix des médicaments représente la principale préoccupation des officinaux (75 % des réponses), avec la vente en ligne (64%), la sérialisation des médicaments (60 %), l’ouverture du capital (58 %), la concurrence de la grande distribution (52 %) ou encore l’absence de rémunération pour la livraison de médicaments.
Des attentes et craintes auxquelles le programme FSPF entend apporter des réponses concrètes.